Les temples d’Angkor

Quand il a eu l’idée de ce tour du monde, Michel avait des lieux en tête qui le faisaient rêver. Parmi eux, Angkor avait une bonne place.

Alors dès la frontière cambodgienne passée, nous prenons la direction de Siem Reap où se trouvent ces temples extraordinaires.

Il nous faut deux petites journées pour arriver, mais dès le début, le contraste et saisissant entre la campagne du Laos communiste et celle du Cambodge où les petits terrains cultivés à la main font place aux grandes exploitations bien organisées.  

Le manioc est  omniprésent en cette saison.

Bon, nous voilà arrivé à Siem Reap, première constatation, il y a un monde fou…

C’est même pas imaginable. Malgré tout, nous trouvons un petit terrain assez grand pour notre Pépère. Ce sera notre base pour visiter les sites pendant 3 jours. Personne ne nous a jamais rien dit. Le top…

Sur les conseils d’amis et d’Internet, nous prenons un passe 3 jours qui nous permet de visiter tous les sites pendant 3 jours.

Nous commençons par le temple Phnom Bakheng.

Il est en haut d’une colline, ça tombe bien, car nous avons besoin d’exercice. C’est notre premier temple, alors nous le parcourons de long en large sans trop d’émerveillement. 

Il possède même une empreinte du pied de Bouddha. 

mais surtout une vue sublime sur le temple principal, Angkor Vat dans la forêt.

Pas très loin, la dernière pyramide carrée encore debout.

Michel ne résiste pas à l’idée de l’escalader. Et, malgré les escaliers, le mot d’escalade n’est pas usurpé.

Doreen reste en bas.

Après cette mise en bouche, nous allons voir le Bayon. Mais avant, comment ne pas admirer ce pont qui nous mène à la porte d’entrée de la propriété.

et quel plaisir de passer cette porte avec notre Pépère venu de si loin.

Sur place,  ce singe est un habitant des lieux, il n’est pas apprivoisé, mais aime les humains

Là encore quand on dit propriétés, le mot convient parfaitement à ces grandes allées arborées.

Qui débouchent sur un émerveillement, le temple du Bayon avec ses statues de tête géantes sur chacune des tours.

Comme partout, ces temples sont encore remplis de ferveur religieuse.

Nous ne résistons pas au plaisir d’y revenir de nuit toujours avec Pépère.

Il faut dire qu’après un tour en ville, nous sommes rentrés très tard sur « notre terrain ».

La cause ? Et bien, ce n’était pas prévu, mais nous sommes arrivés ici en pleine fête du nouvel an Bouddhiste, nous sommes depuis ce matin en 2569… Finalement, on ne fait pas si vieux que ça. En tout cas, être ici pour ces 4 ou 5 jours de fête est incroyable.

Pour cette occasion, plus de 800 000 personnes sont venues s’ajouter aux habitants et là, franchement, c’est du délire.

Nous sommes embarqués au milieu d’une guerre de l’eau complètement inattendue. 

En ville, beaucoup de rues sont fermées à la circulation et dans les autres, c’est la guerre, la guerre de l’eau, tout le monde est au front.

Des enfants-soldats bien équipés

des commandos sur des pick-ups.

Ou avec des attelages plus modestes

Des mamans

des familles

parfois, ce sont des seaux d’eau complets qui sont jetés.

En tout cas, les réserves sont là.

Et celui là qui discrètement nous mitraille de son buggy.

Et il  ne faut pas compter sur la police, elle aussi est équipée pour riposter.

Tous le pays est en guerre, même sur les chemins de campagne, nous subissons des embuscades.

En ville, on dirait qu’une pluie de mousson est tombée.

Mais quel bonheur, quelle rigolade, le souvenir de ces moments passés au milieu du cahot resteront au moins aussi intenses que ceux passés dans les temples. 

En résumé, c’est la fête à l’échelle XXL sans incidents dans une ambiance bon enfant. 

Et après recherche, la symbolique de tout ça, est que chacun participe à la purification de l’autre par l’eau.

Retour sur notre terrain pour une nuit de repos bien méritée et le lendemain, nous allons visiter LE TEMPLE D’ANGKOR VAT 

Maintenant, nous connaissons les causes d’affluence incroyable de visiteurs, pour la plupart cambodgiens. Mais, au début, c’est assez effrayant… Qu’allons-nous voir au milieu de cette foule ?

Et bien en fait, cette foule ne nous gène pas vraiment, entre l’étendue du site et le faible pourcentage de personnes vraiment intéressées par les monuments, tout se passe bien. 

Parfois, on a l’impression qu’ils ne sont là que pour profiter des pelouses et des petits restos ambulants.

Pour notre part, nous essayons de ne pas manquer une miette de cette merveille millénaire.

Tout le tour du temple est sculpté sur des centaines de mètres. La vie, surtout les guerres sont racontées sur ces murs. Une pure merveille.

Et après, c’est juste de la contemplation.

Ce temple, comme beaucoup, n’a jamais cessé de servir de lieux de prière.

D’ailleurs, des moines sont ici à l’année.

Pour les financer, des offrandes sonnantes et trébuchantes sont déposées sur des statues.

Et, après cette visite, sous un soleil de plomb par 35 à 40 degrés,

on peut comprendre que certains soient fatigués.

Et pour finir, nous vous réservons quelques images du clou de ces visites, des images dont nous rêvions de France, ce temple irréel que nous avons eu la chance de visiter le premier soir pratiquement seuls et juste avant la nuit.

C’est certainement celui qui nous aura le plus marqué par son côté spectaculaire et mystérieux.

Avec ses arbres aux racines tentaculaires qui depuis des centaines d’années n’ont de cesse d’enlacer ces édifices.

Et ce soir devinez ce qu’on fait ???? On retourne sur le front de la guerre de l’eau en espérant manger des nems au restaurant. Mais, impossible de quitter Pépère au milieu des affrontements.

En désespoir de cause, nous allons pour notre dernière nuit sur « notre terrain », manger dans Pépère.

Le lendemain, nous en avons assez des temples, peut-être qu’à 25 degrés, nous nous serions laissé tenter par 2 ou 3 autres visites, mais, nous préférons affronter la fraîcheur du musée Khmer pour essayer de comprendre un peu mieux cette civilisation.

Tout est basé sur un mélange des dieux bouddhiques et des rois anciens et, avouons le, nous ne retiendrons que les grandes lignes, voire les très grandes lignes de tout ça.

Mais c’est très beau. Photos interdites….

Notre passage dans cette cité, fera certainement partie des grands moments de notre tour du monde.

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