Phnom Penh

 

Après ces journées mémorables à Siem Reap (Angkor) nous quittons les temples en direction de Phnom Penh, intrigués par ces tubes de bambou sur le feu au bord des routes, nous nous arrêtons.

C’est du riz mélangé à de la noix de coco. C’est très bon et très nourrissant.

Plus loin, on nous propose des insectes. On n’a pas encore assez faim.

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Nous avions prévu de passer par le village flottant de Kampong phulk, et comme souvent, nous finissons la route de nuit. Mais cette fois, plus nous avançons sur la très petite route, plus la chaussée est étroite et en plus, il reste encore des combattants..

Nous roulons entre des maisons sur pilotis dont les habitants sont tous dehors. C’est assez inquiétant, car nous ne connaissons pas l’arrivée et dormir ici est inimaginable.

Finalement, après 12 kilomètres dans ces conditions, nous arrivons et à Kampong phulk, toujours dans l’impossibilité de trouver un endroit au calme. Finalement, c’est le temple bouddhiste qui nous sauve encore une fois.

Nous nous promenons de nuit dans le village. Il semble encore profiter du dernier jour du nouvel an.

La musique est à fond et par petits groupes, les gens dansent.

Revenu dans notre Pépère, les gamins s’amusent et font du bruit autour de nous.

Et, chose incroyable, à 11h, des coups de sifflet retentissent dans le village, et en 5 minutes, ils rentrent tous chez eux et nous n’avons plus de bruit. (Comment une telle discipline a pu être instaurée d’une manière aussi efficace ?

Le lendemain, nous découvrons le village de jours. Les pilotis des maisons ne sont pas là pour faire joli, mais pourquoi les faire si haut ?

Nous ne le ressentons pas, car le gens n’ont pas l’air de se plaindre, mais, comment peuvent ils vivre ici ?

Et ce lac ? Il est leur moyen de subsistance, mais, quel est le pourcentage d’eau dans ce mélange boueux ?

En-tout-cas, les bateaux arrivent à avancer dans quelques centimètres d’eau.

 

Et heureusement, car ils desservent les maisons isolées sur le lac, les gens en ont besoin.

 

Parfois, les pêcheurs laissent des filets bien ennuyeux pour les hélices.

Alors, le piroguier doit se mouiller.

Comme ces villageois dont la pirogue a manqué de quelques millimètres de hauteur d’eau. Allez, on pousse !

Les poissons sont malgré tout abondants. Ils doivent certainement se déplacer au sonar.

 

Nous partons aussi sur ce lac voir le village flottant .

Ici, vivent des immigrés vietnamiens qui n’ont trouvé que ce moyen pour construire sans avoir à acquérir des terrains.

  

 


 Alors depuis la guerre du Vietnam, ils se sont organisés, sans statut officiel, comme pêcheurs du lac. Ainsi, avec la vente des poissons, ils peuvent vivre à peu près « correctement »

Après cette visite, nous reprenons la route de Phnom Penh. Nous arrivons, avec des images de 1970 à la Télé, surtout Michel

Et bien, après le calme et l’austérité des villes Laotiennes, c’est une ville ultramoderne grouillante de vie qui nous accueille.

A tel point que trouver un spot pour la nuit va être compliqué. En désespoir de cause, nous consultons I overlander et allons au bord du Mékong à l’endroit conseillé.

Un peu avant minuit, tout est calme. Nous pouvons nous coucher. Mais, à 5 h du matin, des dizaines de personnes arrivent à moto et nous réveillent sans ménagement.

En fait, ils viennent faire du sport à la fraîche et ils ont bien raison. Jogging et nage dans le fleuve.

Hier soir, nous avions été au marché pour quelques achats, et nous sommes toujours étonnés de voir ces gens pique-niquer n’importe où assis par terre avec leur popote.

Ici, nous avons deux objectifs, visiter les sites dédiés au génocide des années 70 et le palais de la famille Sihanouk.

Nous commençons par la prisons S 21 où sont passés des milliers de personnes pour interrogatoire sous la torture.

Quand on a vécu ces événements en direct à la télé, même 50 ans après, il est impossible de ne pas imaginer les souffrances subits par le cambodgiens ici.

 

 

D’ailleurs, nous arrivons ici, par hasard, juste pour l’anniversaire des 50 ans.

Pour imaginer, la folie des hommes, presque 2 000 000 de personnes ont été exterminées par exécutions ou travail forcé et famine, pendant ces 3 ans.

Des très jeunes enfants avaient été enrôlés pour ce sale travail. Ceux qui rechignaient, passaient du côté des victimes.

Ces photos en nombre, ont permis à des familles de reconnaître un des leurs. Ils les cherchaient depuis des mois ou des années.

Pour la seconde fois, nous mettons un lien qui explique bien la situation au Cambodge pendant cette période noire. (à voir absolument pour ceux qui ne connaissent pas ou ne se souviennent pas très bien)

https://youtu.be/TI1flmnYrUs?si=o26GoDUNxRnPGvAw

Après ce centre, nous allons voir le site, où les gens étaient exécutés après extorsion d’aveux sous la torture à la prison S 21. Aveux de choses qu’ils n’avaient évidemment pas commises. Un monument très explicite trône au milieu des fosses de la mort.

L’histoire d’un Australien est, si c’est possible, encore plus terrible, alors qu’il a des problèmes avec son voilier à l’occasion d’un tour du monde, il est arrêté sur les côtes. Considéré comme espion et subit les mêmes traitements jusqu’à la mise à mort…

Du centre S 21, seuls 4 enfants ont été sauvés, deux filles et deux garçons. Plus personne n’a eu de nouvelle des filles mais, les deux garçons, devenus des hommes, sont sur le site et vendent leur livre témoignage . Nous avons acheté le sien.

Voilà, après Auschwitz il y a 14 ans, Pépère termine son « pèlerinage » dans l’horreur des deux plus grands génocides de l’histoire.

Nous sommes samedi soir, le Mékong se met en fête, sur des kilomètres interdits à la circulation, comme chaque semaine.

Avec le nouvel an, la fête, on a donné alors, pour notre deuxième nuit à Phnom Penh, nous trouvons un endroit à l’écart, pas très propre, mais à côté du Mékong et en sécurité.

Le lendemain, nous allons au Palais royal. Comme le roi et sa famille vivent encore ici, nous comprenons que seule une partie est offerte au public.

Le temple d’argent

Entouré par un corridor, genre Angkor Vat, mais cette fois, les histoires sont racontées en peintures. (C’est plus simple)

Elles semblent réellement intéresser ces jeunes moines.

La grande salle du trône où le roi reçoit (photo mauvaise, mais volée, car interdite)

Dans une pièce, beaucoup de photos du prince Sihanoul, bon ami du général De Gaulle

Et le stupa où une partie de ses cendres est déposée.

Nous terminons notre séjour au grand marché de la ville (point touristique conseillé) où tout est au double, voir triple du prix normal.

Nous passons notre chemin pour aller retrouver la mer dans les environs de Sihanoukville.

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