Le canyon de Colca.
Pas envie de se poser, après une bonne nuit de confort nous partons visiter le canyon de Colca, à 200 km d’ici. L’objectif est de voir le deuxième plus profond canyon du monde après son voisin qui n’a que quelques centimètres de plus.
Les premiers kilomètres sont assez pénibles et les bus dont le temps est compté, prennent des risques avec des dépassements plus que limite.
Pour arriver, au canyon, il faut encore monter à 4900 mètres, Pépère et Michel ont souffert .
Mais en redescendant sur Chivay, 1400 mètres plus bas, la vue est belle.
Le village vit encore de manière assez traditionnelle.
Nous dormons ce soir en sauvage, sur ce petit espace.
Les Incas ont bâti ici, pendant des siècles, une multitude de terrasses irriguées par un grand réseau de canaux. 60 % sont toujours utilisés plus de 500 ans après.
Le lendemain, nous allons voir l’envol des condors depuis un mirador. Nous apprécions le côté typique de la piste.
Nous sommes arrivés depuis 1 heure, celui-là arrive et attend le moment propice pour se jeter dans le vide.
Michel comprend un guide qui dit qu’ils vont s’envoler vers 9h30h ; Oui mais voilà, il est 11h20…
Un deuxième annonce la même chose… C’est quoi ce bordel ?
Nous demandons l’heure à un touriste qui nous donne 9h30…
En fait, depuis 3 jours nous vivons à l’heure du Chili alors qu’ici, il est 2 heures plus tôt. Super on a gagné 2 heures.
Ces superbes planeurs des Andes, attendent le moment où le soleil aura suffisamment chauffé les falaises pour créer un vent ascendant.
Depuis 10 mn, nous sentons très nettement le vent changer de sens et monter du bas,
Qu’est ce qu’ils attendent ces fainéants…
Il est vrai qu’à cette altitude, 3500 m, les molécules d’air se font rares. Ils connaissent parfaitement leur environnement et leur poids pour s’élancer sans risque.
Le premier à s’élancer, est un jeune, moins lourd et déjà d’une belle envergure, il peut planer.
Quelques minutes plus tard, cet adulte nous signale l’imminence de son départ.
En fait un faux départ, il cherche vite à se reposer pour attendre de meilleures conditions.
Voilà, maintenant, c’est bon, quelques cercles à côté de nous
Et il se met en position pour aller beaucoup plus loin chasser.
C’est fini, au revoir, condors des Andes, vous nous avez fait passer un bon moment.
Une discussion avec des femmes venues profiter de l’attirance des lieux, pour gagner quelques sous
Puis nous retournons au spectacle vraiment exceptionnel des terrasses à flanc de montagne .
Sur la piste, nous pouvons voir quelques tombes inca directement sur les parois de la falaise. Nous supposons que les momies sont maintenant dans les musées.
Encore quelques photos de ce peuple authentique
Une de Doreen au-dessus d’une petite oasis (1500) mètres plus bas.
Et nous allons de l’autre côté de la rivière pour aller au bord de l’eau. Comme souvent à cette époque, nous tombons sur un éboulement et devons faire demi-tour jusqu’à ce bivouac pour la nuit.
Au petit matin, ils sont déjà là pour travailler les terrasses.
Nous reprenons la route pour passer notre col à 4900 m.
Surprise !!! entre temps, il a neigé, mais, pas de problèmes la route est sèche.
Doreen fait des photos et trouve la région assez lugubre…
-Qu’est ce qu’elle fait là cette sorcière ???
-Regarde là-bas, un squelette !!!
-où çà ?
-regarde de plus prêt.
-Incroyable ce que la nature peut dessiner…
En fait, plus qu’un squelette, c’est un vrais fantôme qui veille sur ses montagnes. Après la sorcière, nous en concluons que l’endroit a certainement été investi par les morts laissés dans les falaises.
Encore un joli paysage
Et nous retrouvons Arequipa avec sa circulation anarchique
et ses gendarmettes dans des tenues très moulantes.
Enfin, c’est le retour au camping « las Mercedes » où mous retrouvons Le vieux Renault et le Man de nos amis de voyages.
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