civilisation perdue

 

Toujours à l’affut des infos sur le tremblement de terre en Equateur, nous reprenons notre route vers le nord de la Colombie.

Nous commençons par une magnifique route au-dessus d’un grand canyon.

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Mais dès le début, nous sommes surpris par la présence des militaires, armés comme pour la guerre.

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D’ailleurs, ici, c’est la guerre..

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Il y a même des bunkers faits avec des sacs de sables aux check-points

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Et des véhicules blindés.

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A ce stade, nous ne savons pas si leur présence nous rassure ou si elle nous inquiète.

Les passagers de ce bus n’ont pas l’air de s’inquiéter.

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Notre première journée,  nous mène à Popayan. Superbe ville coloniale. Presque toute la ville est composée de maisons basses d’une blancheur éclatante.

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Toujours pas en confiance avec ce pays, nous passons la nuit dans un parking assez calme et gardé.

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Le lendemain, nous allons à San Augustin, à environs 120 km, nous pensions rouler 3h, mais tout d’un coup, la piste se durcit. Nous demandons à chaque véhicule croisé, si nous pouvons espérer mieux dans quelques kilomètres.

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En fait, nous mettrons bien 3heures, mais, juste pour les 45 km de pistes défoncée dans la forêt.

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En plein milieu de cette forêt, nous nous arrêtons encore pour demander les futures conditions de piste à ces ouvriers. Surprise, bien camouflés à quelques mètres d’eux, nous voyons deux militaires avec leur pistolet mitrailleur. Ils sont aimables et juste là pour protéger le personnel.

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Les protéger ! Mais de quoi ?

Nous traversons effectivement une immense forêt impénétrable où les trafiquants de cocaïne et l’armée sont bel et bien en guerre.

10 km plus loin, deux jeunes militaires nous arrêtent et nous demandent des renseignements,

Avez-vous vu une moto ?

Des militaires ?

Innocemment, Doreen leur montre la photo des travailleurs et nous leur expliquons tout ce que nous avions vu…

Ils nous laissent partir et plus loin, nous rattrapons un cycliste espagnol très sympa.

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Il parle français et a également vu les deux scènes. Il nous explique que les deux derniers n’étaient pas des militaires, mais les paramilitaires des narcotrafiquants.

Tout bien remouliné dans nos petites têtes, la situation s’éclaircit, il a bien raison.

Après avoir récupéré du goudron, nous arrivons au premier site que nous souhaitions voir. Ce site fait déjà partie de l’ensemble archéologique de San Augustin.

Le papy à la caisse nous vend un passeport pour tous les sites de la région et nous conseille de faire vite car celui-ci ferme dans 1h. Demain, il est fermé, alors, au pas de course, nous le visitons intégralement. Avec l’aide involontaire de ce jeune homme qui nous fait gagner presque une heure.

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Il est en retard dans sa visite avec ses élèves d’une université de Bogota.

Dans un décor reposant,

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Voilà les premières photos du cimetière de cette civilisation, vieille de 1400 à 2000 ans, qui n’a pas laissé son nom.

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Nous continuons notre route vers San Augustin, et, à ce pont, nous comprenons un peu mieux le fonctionnement de ce pays.

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Le gros camion bleu sur le pont est très long et ne peut pas continuer sans que le petit recule.

Mais, son chauffeur est en grande discussion, ou dispute, avec 2 hommes en moto.

Les deux files d’attente en avant et en arrière s’agrandissent.

Mais, personne ne bouge, personne ne klaxonne, même, personne ne semble s’intéresser à la situation qui s’éternise.

Le conducteur de la voiture derrière nous, descendu pour se dégourdir les jambes nous fait signe de rester calme.

En effet, quand le chauffeur du petit camion l’a décidé, il recule de quelques mètres et rentre dans l’ordre.

Morale de cette histoire, en Colombie, surtout, ne pas se mêler des affaires des autres, même si ces affaires deviennent un peu les vôtres.

Nous voilà en fin de journée à San Augustin. Jolie petite ville organisée autour de ses sites archéologiques.

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Ce soir, ce sera camping.

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Alain, un cycliste français bavard comme pas deux est déjà là depuis hier. Il a également énormément voyagé et connait bien la Colombie. C’est le moment de nous transmettre son savoir sur une carte.

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Parait-il que cette nuit, il y a eu la bamboula pas loin, dans Pépère nous n’avons rien entendu. Doreen fait son petit tour avec son appareil photo. Trop beau ces oiseaux,

en bleu

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en rouge

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le jaune est pour cet orchidée.

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Le site le plus important de la région est à 3 km. Nous commençons la journée par le musée.

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Puis, nous passons bien deux heures au milieu des statues des tombes

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Il faut dire que le site est grand, et après la cascade naturelle sculptée à l’époque,

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Il faut encore monter très haut par des escaliers

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Et voir les  deux plus belles statues dont celle-ci

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Avec sa chevelure de plume bien trop lourde et son petit sexe, bien droit.

La visite terminée, nous prenons Pépère pour aller dans la montagne à la recherche d’autres sites, il y en a plein.

Un peu perdu entre les cannes à sucre

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et les plantations de café

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sur des chemins très retirés, parfois, à peine plus large que Pépère, au-dessus du vide.

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Nous avons surtout visité ces montagnes où les gens vivent retirés du monde.

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Ceux-là ont une jolie petite maison.

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Nous arrivons à San Augustin le soir, au moment ou cette famille rentre chez elle. On a vraiment l’impression que les parents ramènent la petite égarée à la maison, elle a bien l’air malheureuse…

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Ici les  bambous sont bien utilisés.

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Finalement, après 3 nuits, nous quittons notre camping juste après le départ d’Alain que nous retrouvons en plein effort quelques dizaines de kilomètres plus loin.

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Malgré ces deux hommes, bien sympathiques, avec leur machine à faire du jus de canne à sucre pour les automobilistes de passages,

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Nous ne sommes pas rassurés par les maisons et commerces entièrement protégés par des grilles. Et, oui … Ce garçon aura bien ses unités de téléphones, mais, à travers la grille.

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Et ce panneau, qu’est-ce qu’il nous demande ?  Peut-être de ne pas parler de ce que l’on a vu…

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En tout cas, les nouvelles mules à moteur sont aussi chargées que celle d’autrefois…

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Même la police fortement armée en a une pour 2

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De toute façon, ici, la moto doit représenter 90 pour cent de ce qui roule, même les ouvriers des routes vont au travail comme ça avec leur matériel.

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Nous quittons à regret la plaine pour monter sur Tierradentro.

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Et c’est pas la peine de nous prévenir, on fera attention !

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Après les 15 derniers kilomètres d’ascension sur une piste franchement pas bonne, nous arrivons au village. Pour se poser, c’est pas simple, finalement, nous nous mettons sur la pelouse de l’hôtel où dormiront les élèves de l’université déjà rencontrées à San Augustin. Elles ont dit au papy que nous étions des amis.

Le lendemain, nous montons voir les sites de cette civilisation disparue dans l’anonymat. En fait, toutes les montagnes alentour sont creusées de tombes dans la roche.

Le guide nous parle de tombes qui auraient 6000 ans.

Pour les voir, il faut descendre par des escaliers taillés dans la roche.

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Certaines ont encore leur peinture d’origine

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d’autres non;

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Doreen n’aime pas trop et préfère regarder certaines du haut.

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Ce qui est bizarre, c’est que ce peuple ait construit ces édifices dans la pierre et qu’il n’ait laissé aucune trace de leurs habitations.

Les archéologues ont découvert que, les gens étaient enterrés dans ces tombes, puis quelques années plus tard, la famille venait rassembler les os pour les mettre dans des urnes en terre.

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Michel monte seul, encore plus haut dans la montagne pour voir d’autres tombes, sur le chemin il voit des petites fermes complètement isolées. Comment peuvent-ils vivre ici sans route ni piste ?

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Finalement, le site précédent était bien le meilleur et, après la descente dans 2 tombes, il se contente de prendre du haut, le site où est resté Doreen

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Là-bas, Doreen papote avec un gardien qui habite ici. Elle en apprend beaucoup sur la vie dans ces montagnes

Une très grosse pluie nous accompagne dans la descente de retour.

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Nous reprenons Pépère pour retourner à Popayan, à 120 km. Nous avions bien été prévenu qu’avec cette pluie, la très mauvaise route de montagne sera pleine de boue et que ce sera difficile pour nous. Au village, on nous avait conseillé de ne partir que demain, après la pluie.

Après 30 km de 4X4 où Michel s’est régalé à voir passer Pépère dans la boue avec ses 4 roues en parfait état de fonctionnement, nous pensions être tirés d’affaire

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Mais non, le goudron alterne avec la piste, même parfois comme ici, une grosse moitié de la route est tombée 500 mètres plus bas et il nous faut tout de même passer sur ce qui reste en espérant que ça tienne.

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Ouf,  ça a tenu et, en fin de journée, nous arrivons à Popayan où nous retrouvons notre parking pour la nuit.

 

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