descente au Sud

Du 5 au 10 mars 2015

La visite des chutes nous a comblés mais, nous allons maintenant souffrir un peu. A cause du retard pris par le bateau et nos différents problèmes à l’arrivée, nous décidons de descendre sans arrêt vite jusqu’à Bahia Blanca environ 600 Km au sud de Buenos-Aires.
Un peu par hasard, nous arrivons les deux premiers soirs aux bivouacs que nous avions déjà testés à Santo Tomé et l’aérodrome de Concordia.
On connait la route, mais le plaisir de croiser tous ces vieux véhicules est permanent. Ce superbe bus Mercedes transformé en camping-car tire la voiture de tous les jours et à l’intérieur, la famille semble au grand complet.

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On profite des commerces de bord de route, en fait, ces oranges n’étaient pas très bonnes.

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Il fait très chaud, nous mettons notre « clim » toujours aussi récalcitrante. Elle marche un moment et s’arrête. Doreen en profite pour prendre un bain de pieds gelé… aujourd’hui, en plus de l’air froid, elle distribue de l’eau glacée. Bon ben ok, pourquoi pas ?

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A l’aérodrome de Concordia, le personnel demande à visiter Pépère pendant qu’on profite de leur wifi.
Encore une fois, la nuit est super, on pousse le bouchon un peu loin ce matin et finalement nous démarrons alors qu’il n’est pas loin de midi.
Michel a malgré tout vérifié les niveaux d’huile moteur, boite de transfert et pont. Malgré une trace de fuite, tout va bien.
En fait, nous ne démarrons rien du tout car, comme avant chaque départ, nous vérifions que tout soit bien bloqué et fermé. Et là, grosse anomalie… il manque le petit hublot latéral gauche de la chambre…
Rapidement, nous voyons qu’il n’est pas dans le parc. C’est encore un problème de plus à régler. Mais, cette fois, nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous même. Nous l’avons mal fermé hier et nous l’avons perdu sur la route. D’ailleurs, sur la route, un drôle de bruit nous a interpelé dans la cellule. Doreen a jeté un œil en roulant et nous avons continué note route. Erreur fatale… Nous l’aurions peut être retrouvé au bord de la route.
Comme à son habitude, Michel bouche le trou avec son adhésif miracle et une pochette plastique. Çà tiendra bien quelques jours, le temps que nous trouvions un plexi pour colmater.

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Le soir, nous allons jusqu’à notre point d’entré en Argentine. Doreen remarque une propriété bien sympa, malgré l’enseigne, nous entrons. Pépère posé, nous voyons passer quelques personnes qui nous disent « hola ». Tout va bien, on ne sera pas viré ce soir.

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C’est marrant ces bivouac improvisés, chaque soir on hésite, on se concerte en 5mn et nous sommes séduits.

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Le lendemain, réveillés par les perroquets, nous reprenons la route

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Pas pour longtemps…
La police nous arrête. Michel a oublié de mettre ses feux.
Il a du mal avec ces policiers. Ils réclament 1300 pesos. Plus que ce qui est autorisés dans une banque à chaque retrait.
Après sa photo volée,

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Doreen vient à la rescousse. Elle a une bonne idée.
-No pesos !
-no pesos ?
-No pesos.
-US dollars ?
-No dollars !
-No dollars ? Là, ils sont bien embêtés.
Elle leur explique que nous n’avons pas pu retirer d’argent dans les distributeurs qui ne marchent pas… Comme nous somme prêt de la frontière, ça semble plausible, certainement que pour eux, nous venons d’entrer dans le pays.
Entre ces deux policiers et nous deux, les explications sont longues et finalement, ils décident de nous laisser partir sur cette route à péage, alors qu’on vient de leur dire que nous n’avons pas d’argent…
La route continue avec ses photos surprises,

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Nous arrivons dans la banlieue de Buenos-Aires, la circulation s’intensifie, nous hésitons un moment… Non, nous continuons notre route vers le sud. Le froid arrive en bas de la Patagonie, nous ne pouvons attendre.
La journée se poursuit jusqu’à Las Flores où nous décidons de passer la nuit. Nous allons d’abord à un bout de la ville où une course de vélo se termine. Pas mal, mais il n’est pas trop tard, nous pouvons essayer autre chose.
A l’autre bout, il y a un grand parc autour d’un étang, une piste qui a servi pour des courses automobiles en fait le tour.
Les habitants viennent ici se détendre le weekend end et comme c’est dimanche, ils sont là. Avec leur musique, leurs motos et quads. Et ils commencent jeunes

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Demain c’est lundi et « eux » ils bossent nous devrions être tranquilles cette nuit.

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Nous faisons un petit tour de reconnaissance avec Pépère et à l’autre bout, une course de karts se déroule.
C’est très sérieux, certainement une manche de championnat.

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Mais, ils ont le moral car avec des pneus pour le goudron, et une hauteur normale, ils bataillent ferme sur une piste en terre très bosselée avec des karts à vitesses.

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Nous les regardons un moment avant d’aller s’installer au bord de l’eau. Nous trouvons même un passage entre les piquets pour aller au plus près de l’eau.
Bien pénarde dans son fauteuil,

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Doreen est la première à voir une maman carpincho avec son petit.

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Nous espérions voir cet animal et le voilà en face de nous, c’est un très gros rongeur pouvant peser jusqu’à 50 KG. Les cormorans sont bien petits à côté.

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Trop bien installé, un agent du parc nous demande de mettre Pépère derrière les piquets de bois. 20 mètre plus loin. On a essayé, ça n’a pas marché alors OK.
Vers 9h tous les bruits se sont arrêtés, nous commençons le repas et, à peine terminé, on frappe à la porte.
C’est encore notre gardien qui nous explique que nous ne pouvons pas passer la nuit ici, c’est interdit. Il nous faut aller au camping à l’autre bout.
Pour éviter de se perdre, Michel part avec lui en scooter repérer l’endroit pendant que Doreen range la maison.
Finalement, le camping n’est pas mal non plus.
Sauf que nous sommes réveillés à 7h par la débrousailleuse. En plus, le type a fini à 8h, il aurait bien pu attendre…
Grace à lui, nous ne partons pas trop tard, mais un dernier tour de l’étang nous garde jusqu’en fin de matinée.
Ce matin, les carinchos sont très nombreux

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Cette chouette peut bien les regarder, ces rongeurs sont bien trop gros pour elle.

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Nous voyons également nos premiers cygnes à cou noir, un peu loin pour la photo, mais de loin ils sont jolis.

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Nous reprenons la route pour Bahia Blanca
Le début est assez pénible et dangereux avec beaucoup de camions

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mais finalement nous changeons d’itinéraire et le la route devient calme. Souvent, nous sommes bordés de marécages avec leurs oiseaux ! C’est un paradis pour eux.

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A part eux, c’est assez monotone.
Vers 18h, on décide de s’arrêter au bord d’un grand lac de barrage, l’accès est marqué interdit avec un poste de police vide.

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On tente le coup quand même.
Plus loin, un homme avec sa voiture toute ruinée par les années, nous dit que nous ne pouvons pas continuer à cause de la police. Bizarrement, quand on lui explique que c’est pour dormir au bord de l’eau, il nous dit que c’est possible à condition de partir demain matin.
Alors, allons-y
Finalement, c’est un super bivouac, seul au bord de l’eau.

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Demain, il ne nous reste que 60 Km pour Bahia Blanca où nous espérons trouver de quoi fermer la fenêtre de la chambre.
En effet, après quelques petites heures, nous rejoignons l’océan Atlantique sud à Bahia Blanca. Cette ville de 300 000 habitants n’a rien d’exceptionnel, mais pour nous, c’est la dernière étape avant d’entamer la Patagonie.
Comment trouver un morceau de polycarbonate pour notre fenêtre dans cette grande ville ?
C’est simple…
Chercher un magasin de matériau, notre GPS en indique un… sacré GPS « Osmand »
On y va et bien sûr, il ne fait pas… mais connait un commerçant qui vend des grands panneaux.
On y va et bien sûr, il ne détaille pas… mais il connait un artisan qui découpe.
On y va et bien sûr, il n’a pas la qualité souhaité… mais il connait un artisan qui doit le faire.
On y va et bien sûr, cette fois il est midi et demie et il vient de fermer boutique.
Sur le trottoir, nous comprenons qu’il ouvre à 15h et qu’il a ce qu’il nous faut.
Et, à 15h, on y va et, cette fois, C’EST BON…, pour 50 € Michel en fait même découper 2 pour le cas où les deux étourdis récidiveraient.

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Tout est parfait, maintenant nous allons essayer de trouver le moyen d’avoir une puce pour internet.
Pas facile non plus…
D’abord, on va tout naturellement chez l’opérateur Movistar. Un bureau genre Orange, où l’on prend un ticket et chacun connait la suite.
Et bien ils ne font pas… Mais allez voir l’autre bureau Movistar 50 mètres plus loin.
On y va, ticket « re »réception type orange et non, ils ne font pas…
En face il y a un petit kiosque d’information pour touriste.
On y va et elle ne sait pas trop. Finalement, elle nous dit qu’avec une clé USB, on peut acheter de l’internet. Nous savons que dans la clé USB il y a la même puce que dans notre téléphone alors on lui demande où acheter ces puces.
En face dans la boutique de téléphone…
On y va et effectivement, ils ont des cartes à puces. Elles sont gratuites mais ils ne les rechargent pas… il faut aller chez l’épicier 4 magasins plus loin…
On y va et ouf !!! On a internet, mais combien, on a vraiment du mal à comprendre. Une chose est sûre, c’est très lent et assez incompréhensible comme décompte.
Tout ça s’est déroulé dans la même rue sur 100 mètres avec 5 magasins… Ils pourraient quand même être plus efficaces.
Dernière chose dans cette ville, nous devons changer des dollars au noir « bleu en Argentine » Nous passerons encore par 5 intermédiaires avant de finir dans l’arrière-boutique d’un bijoutier. Il faut savoir qu’avec ce change « bleu », on gagne 30%…
Il a fait chaud toute la journée et Michel en a un peu mare, il n’a qu’une envie c’est d’aller en Patagonie.
Nous reprenons la route jusqu’à un village plus tranquille pour la nuit. Un couple d’argentin avec leur vraie maison roulante a eu la même idée.

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Ils arrivent d’Ushuaia et d’après eux, nous ne devrions pas avoir trop froid là-bas.
Pépère est bien à plat sur la pelouse, Michel en profite pour vérifier le niveau d’huile de la boite de transfert. Impossible de desserre le boulon. Il l’a manifestement trop serré la dernière fois. On verra demain avec un garage car tout est bien gras dessous…
En effet, au petit matin, nous faisons le gasoil et un petit garage à coté nous refait les niveaux. Il en manque un peu, mais ça ira pour quelques temps. Il faudra quand même surveiller cette fuite d’huile qui continue depuis le Maroc l’année dernière malgré deux interventions de professionnels.
Nous reprenons la route avec devant nous, l’immensité de la Patagonie.

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Ce soir, nous dormons au bout d’une pointe, bien au calme, entouré d’eau à San Antonio Oeste.

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Demain, nous serons à la péninsule Valdez.

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