Le long du Rio Grande

La speakerine, à la télé, nous annonce un Western

En effet, après avoir laissé El Paso à droite, nous prenons la route de Santa Fe avant de remonter le Rio Grande.

Sauf que le cheval est remplacé par la Harley

Parfois étonnante

Voire plus…

Même les hordes de bandits l’ont choisie pour leurs grandes chevauchées

Les carrioles de migrants ont aussi laissé leur place aux grosses caravanes (celle-là est malgré tout vintage)

Sur la route 66 pour les scènes de suspenses, les vieux ranchs abandonnés sont remplacés par les stations-services « hors service »

Buffalo Bill s’est reconverti

Et voilà que Santa Fe, gravé dans nos mémoires avec ses cowboys et diligences dans la poussière, a même des rues goudronnées !!!

Bon, il faut se rendre à l’évidence, nous sommes bien dans la réalité de 2017… Mais, c’est pas mal quand même.

Santa Fe est une ville très agréable

Les vieux

Et la relève, nous font la musique aux coins des rues.

Les « farmers », sur le marché bio, n’ont sans doute pas trop changés.

Sauf qu’ils vendent maintenant des poulets français de « Brest ». Nous lui expliquons tout de même que c’est de Bresse et non de Brest. Nous lui prenons deux cuisses pour 14€, mais il est vrai qu’il nous explique les avoir élevés comme en France, au lait et sous des lampes spéciales.  Les pauvres…

Les maisons, pour la plupart, sont construites dans le style des habitations pueblo (tribu de la région.)

Michel cherche depuis un moment, une paire santiag. Nous faisons tous les magasins spécialisés de la ville.

Dans celui-ci, les tarifs ne sont pas pour nous (environ 1800 € la paire). Mais la femme est très sympathique. Elle nous montre ce qu’ils font avec des peaux de récupération, ici sur des valises et des  sacs d’occasions Luis Vuitton (certifiées par la marque)

Alors que nous n’achetons rien, elle pousse même la gentillesse jusqu’à nous prêter son parking pour l’après-midi. Nous évitons ainsi les parcmètres de la ville.

Dans cette boutique, la qualité est moindre, mais, nous pouvons nous les offrir et le plus dur est de choisir.

Finalement, elles sont pas mal.

Doreen, jalouse, craque dans ce magasin.

Les américains, ont une grande passion pour les voitures anciennes rénovées

Voire plus…

Avant d’arriver à Santa Fe, nous avions testé le camping sauvage dans un village pas loin du Bosquet del Apaches (Tiens, encore un nom évocateur.)

Les voyageurs que nous avons croisés depuis 2 ans, nous disaient tous

-Du camping sauvage aux US, n’y pense pas.

-Laisser couler ton évier dehors, n’y pense pas.

-Et fais gaffe, les américains te dénoncent dès que tu fais un écart.

Et bien, pour l’instant, nous avons à faire, soit à des gens hyper sympa, soit à d’autres personnes complètement indifférentes à notre présence.

Nous avons même pris une route militaire pour aller visiter le site des premiers essais nucléaires.

 

Pas de chance, la visite n’est organisée qu’une fois par ans et notre présence ici est totalement illégale en ce moment.

Ce pilote de chasseur s’en amuse bien et nous explique, très gentiment, que nous devons rebrousser chemin.

Après 3 jours à Santa Fe, nous remontons le Rio Grande et son superbe Canyon

Nous passons la nuit juste à côté de ce pont où nous faisons la connaissance d’un agréable couple franco-suisse. Ils sont en tour du monde depuis 20 ans avec un Toyota et cellule.

Le lendemain, nous allons visiter le village de Taos Pueblo. C’est un village où les indiens « Pueblo » sont sensés vivre comme autrefois. En effet, il n’y a ni eau ni électricité mais des touristes en pagaille.

Nous avons une certitude, les constructions sont authentiques

Et certaines familles y vivent encore, mais avec leur gros 4X4.

Le cimetière est encore en activité (si l’on peut dire…) mais, une chose nous intrigue, tous les noms sur les croix sont en espagnol.

Nous aurons la réponse plus tard. La langue Pueblo n’ayant pas d’écriture, ils ont tous un nom espagnol ou anglais. Michel ne comprend pas vraiment cette explication, car dans toutes les langues, il est bien possible d’écrire « serpent venimeux », « oiseau de bonheur », « nuage rouge » ou autre…

Certainement une mauvaise raison des colons et des religieux pour balayer un peu plus les traditions indiennes.

En tout cas, comme partout en Amérique, les religieux ont bien fait le « job » car jusqu’au plus profond d’eux même, ils croient en ce Dieu qu’on est venu leur faire connaître.

Plus loin, nous avons eu une belle conversation avec cette dame et l’indien, très typique, de la boutique derrière elle

.

Ils n’ont pas voulu faire de photos avec nous, mais nous ont confié être très heureux d’avoir pu discuter de sujets rarement abordés ici, éducation, santé et accouchement, famille, activité professionnelle etc.

-Ici, on a au maximum un couple comme vous par jour, car les américains, ils sont surtout là pour les photos et le shoping,  j’ai abandonné l’idée de leur expliquer quoi que ce soit.

Les traditions restent malgré tout bien ancrées car pendant tout cet échange, l’indien a beaucoup participé sans jamais regarder Michel dans les yeux.

Doreen, rare africaine à venir les visiter, bénéficier régulièrement de marques de sympathie, parfois un peu excessives…

En quittant le village, nous passons devant de nombreuses maisons faites pour la région. Elles sont complètement autonomes en énergie, chauffage et eau. Toute cette partie du plateau est consacrée à ce genre de construction.

A côté, Les indiens sont moins bien lotis.

Ensuite, nous traversons la montagne encore bien enneigée

Ce périple le long du Rio Grande nous amène à Chama, ville centrée sur l’activité touristique liée à l’ancienne voie ferrée du Far West.

Et il est vrai que la gare

Ses accessoires pour les vapeurs

Et les machines, sont très beaux.

Mais, la balade à 100€ par personne nous a paru trop chère.

Nous dormons sur le parking et, une fois de plus, personne n’y trouve à redire. Au matin, Les cheminots se sont même inquiétés de la qualité de notre sommeil.

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