Premiers pas en Bolivie

Du 29 au 31 juin

Toujours à plus de 3000 mètres, il ne fait pas chaud dans Pépère le matin avec ce foutu chauffage qui ne veut plus marcher après 1800 mètres…

Heureusement, dès que le soleil se lève, la température devient agréable. Nous devons pour ce premier jour en Bolivie aller chercher de l’argent du pays.

Nous en profitons pour faire le tour de Villazón et comprenons vite les bruits d’hier soir. Ici, c’est la fête des étudiants, ils défilent en fanfare

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Et se regroupent autour d’une estrade pour la remise de diplômes.

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Michel profite des prix bolivien pour s’acheter une parka. Coût de l’opération, 35 €.

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Dans ce pays où l’hygiène ne nous a pas encore impressionnés, un bon jus d’orange fait devant nous, sera le bienvenu.

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Pour les sous, c’est une autre affaire, nous passons par 4 distributeurs avec 3 cartes différentes pour finalement tomber sur la bonne machine qui accepte de nous donner plus de 500 bolivianos (60 €)

Cette dame n’a bien sûr pas ce genre de soucis…

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Nous prenons la route de notre prochaine étape Tupiza .La Bolivie nous souhaite la bienvenue.

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Une fois de plus, pendant notre pose déjeuner, Fred et Sophie passent. Cette fois, ils s’arrêtent…

Michel est toujours incommodé par l’altitude, Nous en discutons un bon moment et la décision est prise de lui faire mâcher des feuilles de coca comme les boliviens.

Nous nous séparons de nouveau, Michel la bouche bourrée de feuilles de coca.

Ces feuilles sont de très bonne qualité, elles ont été achetées au le marché de Villazon sur les conseils d’un policier qui choisissait les siennes avec une grande rigueur.

En effet, après un moment, la langue de Michel est devenue comme anesthésiée et son état général s’est amélioré très nettement.

Arrivé à Tupiza, nous faisons le tour de la ville avec Pépère puis, le marché couvert.

Ici, les femmes portent leur enfant dans une espèce de sac sur le dos, souvent, ils sont complètement dissimulés sous le tissu et il est difficile de savoir s’il s’agit d’un enfant ou d’un sac à provision…

Pour elle, il n’y a pas de doute, son bébé à 3 mois.

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Nous avons prévu plusieurs chose dans Tupiza il nous faut donc rester jusqu’à demain. Une pelouse au bout de la ville nous accueille pour la nuit.

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Ensuite, il faut s’occuper un peu de Pépère, le pauvre…

Passage dans un garage pour vérifier les plaquettes avant et les niveaux, tout va bien, reste à savoir la suite de notre programme. Michel aimerait bien aller directement au « Salar » d’Uyuni par une piste directe, mais, beaucoup nous la déconseillent.

Finalement, le garagiste aura le dernier mot. Nous irons par Potosi, il y a bien 200 km de plus, mais la route est goudronnée.

Goudronnée, oui, mais la montée est terrible pour les véhicules.

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Nous avons tout notre temps pour prendre quelques photos de la vie quotidienne, ici, des paysannes au travail

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Là une station de lavage pour camions et autos, bien polluant tout de même.

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Et ces murs qui nous intriguent depuis des kilomètres. Comment arrivent-ils à monter des pierres aussi peu disposées à s’emboiter les unes aux autres sans mettre de liant ?

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Et ça tient ! Il y en a des kilomètres dans tous les sens. Et quel âge ont ces murs ?

Nous n’avons même pas besoin de ralentir pour laisser passer ce troupeau de Lamas

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Nous montons ainsi, jusqu’à 4200 mètres, Pépère s’en sort pas trop mal malgré son absence de turbo, et nous aussi.

Par contre, l’arrivée à Potosi, crée comme un petit malaise dans Pépère. La journée se termine et nous constatons que faire du camping sauvage ici est hors de question.

Nous n’avons pas prévu de point de chute. Alors, nous parcourons la ville en quête d’une bonne idée.

Il faut savoir que dans Potosi, à part quelques rares exceptions, soit on descend les rues sur le frein moteur en 1 ou 2eme soit, on les monte en 2eme courte…

Finalement, Michel va demander à la réception d’un petit hôtel s’ils peuvent nous prendre avec Pépère.

-Non, mais allez là-bas, ils ont un garage assez haut « peut-être »

Heureusement, la femme a pu nous montrer sur notre GPS l’adresse.

C’est un peu plus haut, alors, boite courte et on y va.

Dans une toute petite rue, nous trouvons l’hôtel San Antonio

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Ce n’est pas le Pérou, mais ici en Bolivie, on ne va pas faire les difficiles. Surtout qu’il y a du wifi et que nous pouvons brancher Pépère à l’électricité. Il est un peu rentré au chausse pied, mais si nous restons deux ou trois jours, il sera bien.

Peu après notre arrivée, une femme tape à la porte, elle nous propose une excursion dans une mine d’argent. Nous lui donnerons la réponse demain, mais une chose est sûre, Doreen un peu claustrophobe laissera Michel y aller seul.

Finalement, après une bonne nuit, nous allons visiter la ville qualifiée d’impériale il y a bien longtemps. Hier, en arrivant, nous ne l’aurions sûrement pas qualifiée de la sorte.

Cette ville où son Cerro Ricco (montagne riche) est visible de partout.

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Et, quand nous arrivons dans la partie entretenue et rénovée, nous pouvons imaginer la splendeur de cette ville à l’époque où les mines de sa montagne donnaient à plein régime et lui donnaient assez d’argent pour assurer son train de vie extravagant.

 

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Tout ça bien sûr avec le combustible humain de centaines de milliers d’indiens morts d’épuisement et de maladies. Déracinés de leur terre, ils devaient travailler 12 heures par jour dans les mines.

Pour la visite, ça commence mal, pratiquement tout est fermé. Ce n’est pas grave, pour aujourd’hui, une balade dans la ville fera l’affaire, surtout que la ville est à 4000 mètres et que nos efforts doivent être comptés.

Nous donnons quelques pièces à cette dame qui en réclame encore.

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Nous sommes soudain interpelés par une femme que nous prenons d’abord pour une folle. En fait, en espagnol et dans un mauvais anglais, elle nous prévient qu’il faut quitter la ville ce soir car demain elle sera bloquée par les mineurs.

Nous demandons confirmation à la police et à cet agent de tourisme

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Pas de doute, la femme a raison. Et la durée du blocage est totalement inconnue, ça peut durer des semaines.

Nous prévenons le jeune couple propriétaire de ce 4X4.

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Déjà excédés par la circulation dans cette ville, ils en profitent pour passer leur chemin.

Forts de toutes ces infos, nous changeons notre programme et allons chercher Pépère à l’hôtel. Là encore, la patronne ne nous fait pas de difficulté et nous encourage même à quitter la ville.

Finalement, nous rencontrons des touristes qui ont appris que les discutions sont prolongées encore 3 jours, mais, nous nous sommes organisés pour partir vers le « Salar d’Uyuni » alors, on y va.

Nous jetons un dernier regard sur la ville. Nous reviendrons quand tout se sera calmé.

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