Après avoir passé un bon moment sur internet sans avoir d’infos qui nous conviennent, (Sauf nos amis les Mollas qui ont fait un truc bien dans une tribu), nous décidons d’aller à Coca vers la réserve de Yasuni.
Depuis le début, Michel avait cette zone en tête car tout ce qu’on nous proposait à Baños était trop touristique à son goût.
Coca est à environ 300 km, nous prévoyons deux jours. Le ravitaillement a été trop long et nous ne partons qu’en début d’après-midi.
Sur la route, nous voyons des enfants, très jeunes déjà livrés à eux même, ça nous étonne toujours.
nous arrivons juste avant la nuit devant un petit parc privé ornithologique et botanique à côté d’une cascade magnifique.
La femme nous permet de passer la nuit sur son petit parking, en pleine forêt.
Le lendemain, nous avons eu du mal à nous extraire de ce lieu. Les colibris sont très nombreux et la patronne installe quelques petits pour ses protégés, libres bien sûr.
Mais ils sont trop bien et l’idée de quitter ces lieux ne leur traverse pas l’esprit.
Nous nous faisons plaisir avec nos appareils photos.
Malheureusement, souvent statiques.
Seul celui-ci s’est laissé piéger en plein repas aérien.
Ensuite, il faut bien se décider à partir, nous faisons un stop 100 mètres plus loin sur un pont, pour regarder, encore une fois, la cascade de loin.
Doreen, concentrée sur ses photos, se fait une grosse frayeur en voulant s’accouder sur la rambarde. Elle était attendue par cette grosse araignée venimeuse.
Finalement, nous arrivons à Coca en début d’après-midi et allons voir l’hôtel que nous avions trouvé sur internet. Soit disant qu’il avait des moyens de nous faire aller en Amazonie.
Le type à la réception est tellement incompétent que nous le laissons au bout de 5 mn.
Problème, à Coca, il est difficile de trouver une agence pour organiser un tour. Finalement nous rentrons dans la première à côté du port, elles sont deux. Michel voit une photo d’une tribu de chasseur, ce sont des waorani, il veut aller les voir.
Impossible, le patron s’y oppose catégoriquement. La réputation de ce peuple est trop dangereuse, il y a encore eu des attaques au début de l’année avec 2 morts. Il refuse donc de nous y emmener.
Doreen pas rassurée, abonde dans son sens et pousse à accepter une autre destination. Très déçu, Michel accepte de faire deux jours sur la rivière Napo. Mais, en camping dans la jungle.
Un compromis est trouvé et nous partons camper au début de la réserve de Yusuni. Nous serons sous la responsabilité d’un jeune guide et son piroguier.
La remontée du rio pendant 3h a déjà un petit parfum d’aventure
avec ses huttes
et ses habitants un peu insouciants sur leur pirogues bien usées
alors que notre piroguier en apparence détendu est très concentré au milieu du courant.
Ici, il n’y a pas de route, tout se transporte par le fleuve.
Malheureusement, si près de la réserve de Yasuni, les pétroliers travaillent et ravagent.
Nous arrivons au terminus, vers une cabane en bordure de la rivière. Finalement, notre jeune guide continue sa route et nous explique que nous dormirons en face car le camp est complet.
Flairant un coup fourré, nous insistons pour coucher ici. La pirogue fait demi-tour et nous accostons.
Effectivement, il y a un peu de monde, une dizaine de personnes, ce sont des rangers du parc. Ils sont logés ici.
Le campement n’est pas trop à notre goût avec de petites tentes quechua montées sur une dalle à coté de celle des rangers.
Mais, bon, c’est la jungle.
Une fois installés, les jeunes nous font à manger, super bon, c’est déjà ça.
Puis, nous partons pour 4 h de promenade en forêt où les talents de notre jeune guide ne se sont pas montrés évidents.
Heureusement, la forêt est magnifique
Des fleurs
et un drôle de gland
Des papillons,
Encore des insectes, mais rien de transcendant. Cette nuit, une autre marche est prévue pour observer la fameuse grenouille, venimeuse ou pas, d’Amazonie. Là encore, pas de grenouille mais, toujours des insectes.
Celui-là profite de la nuit pour changer de peau
Un gros hibou
Et toujours cet énorme plaisir de marcher dans la forêt dense où, même si nous ne voyons pas grand-chose, nous entendons les bruits de cette faune variée dans une ambiance un peu inquiétante ;
Vivement qu’on se couche pour dormir avec tous ces bruits…
Déception en arrivant au camp, les rangers n’ont pas notre besoin de silence pour écouter la nature, ils préfèrent un groupe électrogène pour avoir l’électricité.
Resté à rêver au bord de la rivière, à 11h Michel va gentiment demander à ce qu’ils arrêtent ce monstre mécanique. Et c’est tout aussi gentiment qu’ils acceptent. Merde, il aurait peut-être pu demander à 10H.
Les bruits de la forêt reprennent le dessus et nous pouvons nous endormir au son de la nature et de quelques ronflements…
Heureusement, au repas d’hier soir, nous avions signalé à une des rangers que nous n’avions pas vu grand-chose. Elle avait alors conseillé à notre guide de nous emmener à un endroit où nous verrons des tortues et des perroquets.
Bien lui en a pris car aujourd’hui, nous serons gâtés.
Premières photos sur ces perroquets venus manger leur ration d’argile,
Puis, ces singes sur une branche bien petite pour eux.
Lui n’a pas fini sa nuit.
Nous reprenons la pirogue pour aller voir la forêt depuis un mirador de 35 mètres
En bas, un groupe de singes prend son petit déjeuner.
Doreen préfère rester à les regarder.
Ils sont trop mignons …
Michel et Marco, notre guide, sont montés voir la canopée. Magnifique vue.
Retour au camp pour notre dernier bon repas, des Tilapias accompagnés de yuca cuits dans les feuilles
Et nous allons voir un site réputé. Régulièrement, les Perroquets viennent boire ici.
C’est magique
Nous voyons même un couple de gros rouge bleu et jaune.
Retour à la pirogue pour la visite d’un village Quechua. Nous sommes maintenant prêts de la ville et nous assistons à une reconstitution de village. Ils sont sympa, nous font gouter la chicha, (bière faite maison avec le yuca)
quelques plantes médicinales.
Du cacao sauvage et la visite doit se terminer…
Michel n’a toujours pas vu d’anaconda, il pose la question et le quechua nous emmène à son vrai village où il nous sort un petit anaconda.
Nous jouons avec un moment et c’est fini.
Retour à Coca où nous retrouvons Pépère en panne de frigo. Surtout, ne pas l’ouvrir…
Michel le répare, toujours un faux contact. Malgré tout, nous sommes assez contents de notre première en Amazonie.
Mais, Michel garde espoir d’aller chez les Woaranis.. Il gamberge toute la nuit, demain, il trouvera une solution, c’est sûr.