Villages engloutis

Après pas mal de route, où nous saisissons cet éphémère vision,

Nous voilà à San Miguel de Allende. Cette petite ville en direction du Nord, nous avait

été fortement conseillée par de nombreux amis voyageurs

Nous sommes dans un petit camping en pleine ville, il est ainsi facile de visiter à pieds

Les rues sont jolies,

Avec leurs personnages insolites:

Ce vendeur de chapeaux

ce trompettiste qui ne joue que 3 notes (fausses) et s’arrête pour quémander quelques pesos

ce moine derrière les barreaux. Qu’a-t-il fait au bon dieu pour mériter ça ?

Et bien sûr, la sempiternelle cathédrale, toujours plus belle que la précédente.

Ici, les croyant doivent « craindre » plus qu’ailleurs, c’est surement la raison qui pousse les ecclésiastiques à exposer un Christ aussi effrayant.

En résumé, c’est une très jolie petite ville, mais tout ça manque un peu d’aventure.

Demain, nous partons pour voir les dégâts occasionnés par le volcan Paricutín dans les années 40.

 

Déjà, la ville (6 000 habitant quand même) où nous posons nos quartiers, est bien plus sympathique. Dès notre arrivée, un cavalier nous escorte jusqu’au camping dans des rues restées intactes depuis plus d’un siècle

Du coup, en discutant avec lui, Michel décide d’aller, à cheval, jusqu’au pied du volcan demain matin.

Doreen, ira à pieds, avec un autre guide, jusqu’ à la curiosité de l’endroit.

Pour l’histoire, ce fameux volcan Paricutine est le plus jeune de la planète. Il est né sous les yeux ahuris d’un paysan en février 1943. Parti de rien, il forme, 11 ans plus tard, cette montagne derrière Michel.

Seules, restent aujourd’hui ces quelques fumeroles sur l’un de ses flancs.

Ça, c’est pour la balade, mais, maintenant, Michel arrive vers la curiosité du site où Doreen l’attend.

En fait, pour prendre sa place, Le Paricutine a tout détruit sur des kilomètres. Trois villages dont San juan, petit village de 10 000 habitants.

Voilà une photo quelques mois après le début de l’éruption, regardez bien ces maisons et surtout cette église

Et bien aujourd’hui, il ne reste que ça,

est-ce un miracle ? beaucoup le croient ici… Surtout qu’il n’y eut que trois morts à déplorer.

Un bel édifice construit en 1618, maintenant témoin incroyable de la violence des éléments.

Au fond de ce qui était le chœur de l’église, des offrandes sont toujours déposées.

Un homme fait la navette avec chaque touriste, il a environs 89 ans.

Il était présent au moment de l’éruption. Il est très fier de nous le dire, mais notre espagnol est trop limité pour profiter pleinement de cette opportunité d’en savoir un peu plus.

Non, Michel n’est pas à l’entrée, il est au dessus du porche.

Le porche d’entrée est là, dessous.

Quel spectacle étonnant !

 

Solidifiée, la lave n’est pas simple à escalader.

-Allez Doreen, prend le cheval de mon guide puisqu’il te le propose. Pour rentrer tu seras moins fatiguée.

Après quelques mauvaises excuses, elle saute le pas, ou plutôt, elle saute sur le cheval

et nous rentrons tranquillement.

Bon, Michel fait le malin, mais en tout, il a fait 4h de cheval au pas, au trot et au galop. Il adore ça, mais son corps sans entrainement, est en miettes… Dodo au camping toute la fin d’après-midi jusqu’au moment d’aller se coucher.

Le lendemain, nous sommes réveillés par une floppée de petits monstres venus se détendre au cour d’une journée, type colonie de vacances.

devant les mamans, bien jeunes pour certaines.

Nous avons même droit à la course en sacs.

Nous les laissons à l’heure de manger.

Et repartons à travers ce paisible village d’indiens

Ces indiens bien convertis, voilà comment cette dame rentre dans l’église.

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